L’entreprise oublie de fêter son anniversaire : elle les poursuit. Spoiler : elle est déboutée. 

octobre 22, 2025
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Londres, 2024. Rita Nunn, 34 ans, attaque son employeur en justice.
Le motif ? Aucun message WhatsApp pour son anniversaire professionnel.

Pas de « Bravo pour cette première année ! », pas d’emoji gâteau, rien. Le silence absolu.

Le tribunal rejette sa plainte. Évidemment. « Ces attentions ne relèvent d’aucun droit », tranche le juge.

Affaire classée. Internet se marre. Mais attendez…

Le ridicule cache quelque chose

Non, attaquer pour un message oublié, ce n’est pas défendable. C’est ridicule. 
Mais ça touche quelque chose de réel.

Dans cette boîte, la tradition voulait qu’on célèbre chaque anniversaire pro sur le groupe WhatsApp. Un petit message. Un rituel. Tout le monde y avait droit. Sauf Rita.
Quelques semaines plus tôt, elle avait annoncé sa grossesse. Coïncidence ? Pour elle, non.
Le problème n’est pas l’oubli. C’est l’incohérence.

Quand une entreprise célèbre tout le monde sauf vous, ce n’est plus de la reconnaissance. C’est de l’exclusion. Même involontaire, ça marque.

Pourquoi c’est important pour beaucoup (même si c’est con)

Ces petits rituels d’entreprise — anniversaires, pots, messages — ont une fonction : ils disent que tu existes. Un message WhatsApp, un SMS ou un Slack, ça coûte 0. 
C’est du vent. De la reconnaissance low-cost. Mais quand tout le monde le reçoit sauf toi, ton cerveau ne voit pas « un message oublié ». Il voit : « je ne compte pas. »
C’est pas très rationnel. Mais c’est humain.

Et c’est exactement le piège : ces rituels créent une attente. Et quand cette attente est trahie, elle laisse une trace. Pas parce qu’on est fragiles. Parce qu’on est conditionnés.

La leçon : 

Rita a eu tort de porter plainte. Mais pas de ressentir quelque chose.
Ces deux vérités coexistent.
Les petits rituels d’entreprise sont ridicules quand ils sont forcés.
Mais ils sont cruels quand ils excluent.

Soit vous le faites pour tout le monde, soit pour personne. 
L’entre-deux fabrique des oubliés.
Et les oubliés, tôt ou tard, partent. Ou pire : ils restent, mais ne vous font plus confiance.

Grégory CARON
Expert en anniversaires oubliés. 

Sources : https://www.ledauphine.com/insolite/2025/10/20/elle-attaque-son-employeur-en-justice-car-il-ne-lui-a-pas-souhaite-son-anniversaire-de-travail